La vallée au loin était triste, sa terre asséchée,
Trop de temps, trop durement elle fut travaillée,
Quand du ciel des larmes la consolaient,
Sa peau demeurait perpétuellement lacérée,
Blessée, dans le mutisme elle s’était refermée,
Abimée, la lumière l’avait quittée,
Quelques hommes contrits, de temps à autre, la visitaient,
Le souvenir de sa splendeur les tourmentait,
Cette terre leur avait beaucoup donné,
Aujourd’hui elle n’était plus, son reflet même n’existait plus,
Leur dureté passée sans cesse les hantait,
Le paisible sommeil d’antan les avait quittés,
Avec elle, le don s’en était allé,
Sans elle, leur monde s’effondrait,
Mais l’antique création, la nuit, en silence, reprenait vie,
Ses profondeurs, pleines de l’eau des origines, livrait ses secrets,
Le ciel d’étoiles parsemé, sur elle, délivrait ses bienfaits,
La rosée de l’Aube lui déposait, elle, son dernier baiser.
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Inspirant, les premières strophes dépeignant le désespoir et malgré tout… Une lumière dans la nuit… חנוכה?